Extrait de l'introduction :
Le succès public d’une émission comme
Le dessous des cartes, succès audiovisuel, mais aussi véritable succès éditorial pour la partie
Atlas du dessous des cartes, témoigne de
cet intérêt pour la carte thématique intelligemment commentée et mise en perspective, permettant ainsi une série d’éclairages géopolitiques et géoéconomiques sur notre monde en mouvement …
Le succès de la collection Atlas, par les Editions Autrement, où une cinquantaine d’Atlas portant sur des thèmes variés, jettent un éclairage précis toujours abondamment accompagné de planisphères thématiques ou de cartes régionales ou nationales, est aussi un indice de cet intérêt pour les cartes …
La géopolitique s’impose partout, y compris dans les nouveaux programmes d’histoire géographie de Terminale ; ainsi le troisième thème d’étude du nouveau programme d’Histoire Géographie de Terminale S nous convie à nous interroger sur la représentation du monde (« Représentations et cartes du monde depuis l’Antiquité »). Le libellé du programme précise plus loin : « les cartes, enjeux politiques : approche critique ».
Enfin l’essor régulier de
la pratique des randonnées au sein de la société française avec aujourd’hui près de quinze millions d’adeptes témoigne aussi d’un nécessaire recours à la carte topographique, anciennement dite, carte d’Etat major. Pas de randonnée, sans carte. ( ...)
Ainsi dans ce monde où la carte semble redevenir un élément central de notre perception, il n’est sans doute pas inutile de chercher à s’interroger sur cet objet, sur sa fonction, sur son utilité et son utilisation, sur sa conception, sur ses limites inhérentes à l’objet lui même.
Déconstruire le langage cartographique, pour mieux en montrer les sous entendus politiques implicites, s’interroger sur les représentations cartographiques et ses limites, mettre en évidence d’autres approches possibles de la carte (avec les anamorphoses par exemple), telle est l’ambition de cet ouvrage qui se veut une réflexion générale sur le monde des cartes.
Les premiers tâtonnements cartographiques, et la progressive maîtrise des longitudes, aboutissent à des cartes plus exactes à la fin du XVII siècle.
